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 (Chris) Il n’y a pas de consolation plus réconfortante que celle qui se trouve dans les bras d’une sœur.

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Adam Kaczmarek
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Adam Kaczmarek

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Sam 12 Oct - 10:58

Ce matin-là, Adam avait eu une livraison à la supérette. Il fallait donc ranger tous les produits, entassés pour le moment sur des palettes. Certains iraient dans le magasin, à l'arrière boutique, d'autres viendraient peupler les rayons qui se faisaient vide. D'habitude, le gérant était présent lors des livraisons, mais ce jour-là, il avait eu un souci et ne pouvait pas être là. Si bien que notre quadragénaire devait se débrouiller seul. Il n'avait pas peur de la tâche, c'était assez simple, mais cela lui prenait bien plus de temps que lorsque quelqu'un l'aidait, évidemment. D'autant qu'il ne connaissait pas encore toutes les bonnes pratiques. Ainsi, tout au long de la matinée, il oscillait entre rangement des rayons et caisse, à chaque fois qu'une personne se présentait à la boutique.
Accroupi entre deux rayons, il vérifiait des dates de péremption pour faire un tri et noter les pertes.

Ce fut alors que la sonnette de l'entrée retentit, indiquant l'arrivée d'un nouveau client. Adam n'y prend pas garde, jusqu'à ce qu'il se rende compte que la personne attendait devant le comptoir, ayant déjà choisi ses achats. Voyant qu'elle allait certainement s'impatienter, il posa les objets qu'il avait en main, avant de se hâter vers la caisse, sourire sur les lèvres. "J'arrive!" indiqua-t-il, alors que d'un pas assuré, il se rendait dans sa direction. Alors qu'il s'apprêtait à reprendre place derrière le comptoir, son regard croisa celui de la jeune femme. Chris. Il pâlit. Non, non, non ! Ce n'était pas ainsi qu'il désirait vivre leurs retrouvailles! Ce n'était pas censé se passer comme cela ! Il était censé avoir tout le temps, pour se préparer, terminer d'écrire son monologue et le dire à voix haute et intelligible. Mais là... Mais là... Chris se tenait devant lui, alors qu'il ne lui avait même pas dit qu'il était rentré, qu'il n'avait même pas répondu à sa dernière lettre. Elle allait le haïr... C'était certain, il allait la perdre. Adam ne savait pas quoi faire. Fuir? Se cacher? Affronter le moment? Ou peut-être se mettre à pleurer comme une madeleine. Mais au lieu de tout cela, machinalement, il scanna les articles de la jeune femme, dans un silence destructif. " Ca fera quinze dollars, s'il vous plaît." dit-il, doucement, presque dans un murmure. Son coeur battait tellement fortement qu'il avait l'impression qu'il sortirait de sa poitrine. Il voulait dire quelque chose d'autre, par exemple qu'il l'aimait, mais rien ne sortit de ses lèvres pour le moment. Il se contenta de la regarder, immobile, choqué, paniqué.
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Sam 12 Oct - 13:12

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samedi xx octobre 2019 • north derry • dans la supérette où travaille Adam

Combien de temps depuis ma dernière lettre ? Combien de temps sans nouvelle ? Plus d'un mois, deux peut-être. Et je ne comprends pas. Je ne sais pas pourquoi ce silence et ça m'obsède. Est-ce que c'est pour ça que je sors plus souvent ? Pour me changer les idées ? Peut-être. Je demande à Kelsie de me couvrir parfois ou je fais le mur. Quand j'ai pas envie d'expliquer que je vais aller écouter Wes. Et mes gribouillages quand j'attends les clients au cinéma sont plus mélancoliques que jamais.

- Je prends ma pause, je reviens dans un quart d'heure.
- Une demi-heure Maria-Christina, je veux pas te revoir avant.

Je soupire, embarque mon sac à dos, de quoi écrire et me dirige vers la supérette un peu plus loin. Il ne me faut que quelques minutes pour m'emparer de quoi déjeuner et de quelques autres articles qui me font défaut au passage, et je regarde autour de moi à la recherche du caissier.

- J'arrive !

Je reste interdite, paralysée. Cette voix je la reconnaîtrais entre mille. Et ça n'est, juste, pas possible. Il ne peut pas être ici, il ne peut pas être revenu à Derry et ne m'avoir rien dit. Pourquoi il travaillerait dans cette supérette ? Pourquoi il ne serait pas venu à la maison ? Je reste immobile et muette comme il s'approche et... s'affaire comme si j'étais une cliente lambda.

- Ca fera quinze dollars, s'il vous plaît.

Une seconde de stupeur encore et je sors mon portefeuille, dépose des billets sur le comptoir d'une main trop tremblante. Et je m'apprête à partir, plus que jamais murée dans le silence, mais j'ai à peine fait deux pas que je sens que tout explose.

Tout. Je peux tout entendre de la part de notre famille. Je peux tout encaisser des autres qui ne me connaissent pas. Mais lui... Lui non. Lui c'était mon phare dans la nuit, ça a toujours été alors pourquoi ? Je fais volte face, le regard noir, mais la voix plus tremblante que je voudrais, les poings serrés.

- Alors c'est ça ? Je suis plus qu'une inconnue maintenant ?

Je voudrais rester de marbre, mais c'est à Adam que je fais face. A celui auquel je me suis toujours confiée. Et je sens bien que mes yeux brillent un peu trop.

- Qu'est-ce que je t'ai fait Adam ? Qu'est-ce que j'ai fait de mal, hein ? T'avais promis que tu serais là, même de loin ! Qu'est-ce que j'ai fait de si horrible pour que tu daignes même pas me dire que t'es revenu ?

Et je fais mon possible pour les retenir mais je sens bien que les larmes sont près de couler.

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Sam 12 Oct - 13:56

Chris. Là, devant lui, aussi étonnée et tétanisée que l'est notre quadragénaire. Elle sent la tension, tout comme lui, inonder la pièce de toute sa splendeur. Et lui, comme un idiot, il bloque, il ne sait pas quoi dire, alors il fait comme si de rien était, comme si cette femme devant lui n'était qu'un sosie de sa petite-soeur. Et pourtant, c'est bien elle. Elle qui le fusille du regard avec force. Elle paye, les mains tremblantes... Il se saisit de la monnaie posée sur le comptoir et l'encaisse, machinalement, le regard baissé. Il est incapable de la regarder droit dans les yeux, de voir cette noirceur qui soudainement, alors qu'elle se retourne pour lui faire face de nouveau, englobe ses traits. La colère, l'incompréhension, peut-être même du dégoût. Voilà ce qu'y lit, Adam, dans ces yeux qu'il aime pourtant tellement. Il ne sait plus quoi dire ni quoi faire. Peut-être va-t-elle s'en aller, lui laissant un instant pour reprendre ses esprits et pour agir, pour sortir ce bout de papier où il a griffonné tout un récit pour elle....
Mais la voix de la demoiselle emplit la pièce, subitement. Qu'a-t-elle fait pour qu'il l'ignore de la sorte? Est-elle devenue une inconnue pour lui? Oh Dieu que non! Elle est tout le contraire. Elle est sa petite lumière, celle à qui il a pensé tout le temps pendant ces derniers mois, dans la noirceur de son âme souillée.

Il hoche la tête de façon négative. "Tu n'as rien fait de mal, Chris. Excuse-moi." formule-t-il finalement, avec difficulté. Il déglutit bruyamment, avant de se décider à reprendre la parole. Que pouvait-il lui dire? La vérité? Ce serait l'option la plus préférable. Mais comment? Comment la regarder encore droit dans les yeux après lui avoir avoué son échec? Après lui avoir annoncé qu'il était sale, plus sale que n'importe qui d'autre qui passait cette porte, dans cette supérette?

"Je..." commence-t-il, doucement. Il relève les yeux, venant à la rencontre de ceux de la blondinette. "Je suis désolé. J'avais prévu de venir te voir, aussi vite que possible, parce que tu me manques. J'allais le faire, bientôt. Mais... J'ai pas réussi jusque-là. J'ai répété tant de fois ce que je voulais te dire. Mais j'avais honte..." explique-t-il enfin, avec émotion. Sa voix se met à trembler, tandis qu'une larme coule le long de sa joue. "J'ai honte parce que j'ai déçu Dieu. Et que je vais tous vous décevoir." indique-t-il. "J'ai quitté les ordres." conclut-il finalement, détournant alors la tête, pour cacher la suite de larmes qui en sort subitement.
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Dim 13 Oct - 17:43

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samedi xx octobre 2019 • north derry • dans la supérette où travaille Adam

Je peux pas supporter ça. D'être traitée comme une inconnue, pas par lui. Par le reste de la terre entière, je m'en fous, j'ai l'habitude. Mais lui... Non, pas lui. C'est pas possible. Et pendant quelques secondes, quelques fractions de secondes, je crois que j'ai rêvé, que c'est juste quelqu'un qui lui ressemble et que je me suis trompée.

Mais c'est lui, je le sais bien. Je le sens tout au fond de ma chair, c'est viscéral. On est liés, par le sang et le coeur, on l'a toujours été. Alors pourquoi ? Pourquoi cette indifférence ? Il ne me regarde même pas, se concentre sur la caisse, la monnaie, le comptoir. Je compte même plus autant que ça ?

"Tu n'as rien fait de mal, Chris. Excuse-moi."

Je sens la difficulté dans sa voix, la boule qui se forme sans le moindre doute dans le fond de sa gorge, similaire à celle qui bloque ma propre élocution.

"Je..."

J'attends, cherche son regard clair, que je rêve de revoir depuis si longtemps, même si ma vue comme la sienne commence à s'embrouiller de larmes.

"Je suis désolé. J'avais prévu de venir te voir, aussi vite que possible, parce que tu me manques. J'allais le faire, bientôt. Mais... J'ai pas réussi jusque-là. J'ai répété tant de fois ce que je voulais te dire. Mais j'avais honte... J'ai honte parce que j'ai déçu Dieu. Et que je vais tous vous décevoir. J'ai quitté les ordres."

Il pleure, je le vois bien. Même son visage détourné ne cache pas ses larmes, et les vannes s'ouvrent. Je suis surprise qu'il ait quitté les ordres, oui, certes. Mais honte ? Honte de quoi ? Je m'avance, un peu hésitante, craignant de me faire repousser, et je viens poser une main sur son visage pour le retourner vers le mien, tout aussi inondé que le sien.

"Il y a rien que tu pourras faire qui me fera avoir honte de toi, Dadam. A part peut-être m'abandonner encore."

Je me doute évidemment pas que mon contact n'est pas souhaitable. C'est dans ses bras que je me suis toujours blottie, et je m'imagine pas une seconde que ma main sur sa joue puisse être un problème. Mais je continue quoi qu'il en soit.

"T'as donné dix ans de ta vie à Dieu. Je suis sûre qu'il préfère que tu sois parti avant de prononcer des voeux définitifs si t'avais le moindre doute, plutôt que de le faire à moitié."

Et c'est peut-être égoïste, sans doute même. Mais moi je rêvais que de ça que tu me reviennes...

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Dim 13 Oct - 18:07

Il le voyait bien, qu'il l'avait déçu, indéniablement, dans son regard d'abord noir puis illuminé par l'incompréhension. Et c'était normal... Si la situation était inversée, sans doute l'aurait-il mal pris, lui aussi, certainement n'aurait-il pas compris. Adam pourrait tout lui dire, ce serait si simple pour la retrouver, lui dire le fond de son coeur, mais c'était impossible. Elle le haïrait. Ce frère souillé qui n'avait plus rien. Il avait peur qu'elle le délaisse pour toujours, ou pire qu'elle ne le croit pas. Car c'était ce qui s'était passé au fond, certains ne l'avaient pas cru, et cela avait fini par le détruire.

Délicatement, il se décida à prendre la parole, s'excusant, et affirmant qu'il avait voulu la voir. C'était la stricte vérité, il ne pensait qu'à elle depuis son retour, à la façon dont il aborderait la famille. Elle n'avait plus l'air en colère, sur le moment. Au contraire, les larmes se mirent à couler le long de ses joues, comme pour accompagner en harmonie celle de son grand-frère. Ce dernier la regarda s'approcher, jusqu'à ce qu'elle pose une main contre sa joue. Ce contact le fit frémir... Autrefois, sans doute l'aurait-il pris dans ses bras, mais, cette fois, il ne tînt que quelques secondes, avant de s'écarter, bougeant la tête de façon à se mettre à bonne distance de la main de la jeune femme.

"Je ne t'ai jamais abandonnée... Pourquoi tu dis ça?" demanda-t-il ensuite, tentant tant bien que mal de sécher ses larmes, de mettre un terme à ce torrent s'emparant de son visage. Il voulait la prendre dans ses bras, mais son corps se contractait, lui interdisant ce geste trop tactile. "Je t'aime." finit-il par affirmer, simplement, tandis que la sonnette de l'entrée indiquait la présence d'un client dans les lieux. Adam essuya son visage, de ses manches, ne désirant pas se donner en spectacle à un inconnu. Ceux qui le connaissaient parlaient déjà de lui en mal... Alors, autant ne pas nourrir les vipères. "Je suis heureux que tu ne m'en veuilles pas pour... pour avoir brisé ma vocation." indiqua-t-il. Et là, il aurait aimé trouver le courage de lui dire la vérité. Il n'était pas parti de son propre chef. On l'avait brisé, on lui avait fait du mal... "Tu... Tu... Tu es dans le coin, maintenant?" demanda-t-il doucement, changeant de sujets pour qu'elle n'ait pas le temps de poser davantage de questions sur sa "décision". Avec les ténèbres qui s'étaient abattus sur lui, il n'avait pas eu l'occasion de lire la dernière lettre de sa soeur... Et il semblerait qu'elle avait des choses sur le coeur.
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Dim 13 Oct - 20:11

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samedi xx octobre 2019 • north derry • dans la supérette où travaille Adam

Ne pas le croire. Ne pas croire en lui. S'il savait comme je m'insurgerais contre ces idées ! S'il y avait bien une personne sur terre en qui j'avais toujours cru, en qui je ne cesserai jamais de croire, c'était bien lui. Lui qui avait toujours été mon soutien, mon modèle, le roc auquel je me raccrochais quand rien d'autre n'allait. Celui auprès duquel je pouvais aller chercher la tendresse qui faisait défaut à notre père.

Mais il faut croire que c'est un temps révolu. Le simple contact de ma main sur sa joue le révulse, il se détache subitement, trop vivement bien qu'il tente de le dissimuler. Et c'est comme si un froid glacial s'emparait soudain de moi.

"Je ne t'ai jamais abandonnée... Pourquoi tu dis ça?
- Parce que t'as jamais répondu à ma dernière lettre, par exemple."

Il y avait tant de choses auxquelles j'avais besoin de réponse, pourtant, tant de soutien dont j'ai cruellement manqué ! C'est sorti tout seul, je n'ai pas pu m'en empêcher. Même si à la base, je n'avais pas pour volonté de l'accabler, c'était peut-être un peu le cas, là... Pourtant... Pourtant tout ce que j'aurais voulu, à cet instant, c'est me blottir dans ses bras, et redevenir la petite fille que j'ai été. Seulement, le simple contact de ma main sur sa joue l'a repoussé, alors je n'en fais rien.

"Je t'aime."

Moi qui tentais vainement de faire cesser les larmes, ces trois petits mots que j'ai si longtemps attendus anéantissent complètement mes efforts.

"Moi aussi, je t'aime."

Je voudrais en dire tellement plus, mais la sonnette de l'entrée retentit, et tout comme lui, je sèche tant bien que mal mes larmes.

"Je suis heureux que tu ne m'en veuilles pas pour... pour avoir brisé ma vocation."

Je secoue seulement la tête, incapable de comprendre tout ce qui se cache derrière ces quelques mots comme il ne m'a rien expliqué. Pourquoi lui en aurais-je voulu ? Je voudrais poser tellement de questions, mais nous ne sommes plus seuls et je me retourne pour apercevoir la silhouette d'un client dans les rayonnages, un instant seulement, avant de lui faire à nouveau face.

"Tu... Tu... Tu es dans le coin, maintenant?"

Je me racle la gorge, tente de me redonner une contenance, avant de répondre à sa question pourtant simple.

"Je travaille au cinéma d'à côté..."

Je me mords de la lèvre avant de répondre amèrement qu'il le saurait, s'il avait lu ma lettre, et ferme un instant les yeux, passe une main nerveuse dans mes cheveux.

"Je... Euh... Dois reprendre dans un petit quart d'heure... Mais je finis à 20h30... Enfin..."

C'est terrifiant. C'est terrifiant de ne même pas parvenir à demander à mon frère, à mon confident, mon plus proche ami, depuis toujours, s'il veut qu'on rentre ensemble, ou s'il habite dans le coin, lui aussi ou... quoi que ce soit. Mais les mots bloquent au fond de ma gorge, et je lutte pour ne pas laisser de nouveau les larmes couler.

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Dim 13 Oct - 20:45

Elle pensait qu'il l'avait abandonnée. Ces mots-là furent les plus durs, les plus brutaux à entendre. Car, jamais, de tout sa vie, il n'avait oublié Chris, ou quelque membre de sa famille. Mais, particulièrement la jeune femme. Et en même temps, il pouvait comprendre, au fond, cette sensation. Elle était encore une petite fille lorsqu'il était parti... Elle n'avait sans doute pas bien compris pourquoi il préférait s'enfermer dans un monastère, plutôt que de vivre à leurs côtés. Elle n'avait pas eu l'occasion de trop comprendre, car la décision d'Adam avait été rapide et radicale, même s'il s'y préparait déjà depuis longtemps sans en parler à personne.

Dans un geste incontrôlé, Adam se détacha de sa soeur.Il ne pouvait pas soutenir un contact, même si fin, plus de quelques secondes. Il tendait la main pour saluer, mais c'était tout aussi désagréable. Et même si c'était Chris, il ne pouvait s'empêcher de sentir alors la main de cette homme contre sa joue, alors qu'il lui soufflait des mots censés le séduire. Alors que tout cela le repoussait vivement.

Il n'avait pas répondu à sa dernière lettre. Elle avait raison, elle marquait un point. Et il était honteux pour cela aussi... Mais à vrai, avec ce qui s'était produit, il n'avait même pas eu la force ni le temps de la lire, cette lettre.
"Je suis désolé... Je... J'ai eu des problèmes. Je n'ai même pas pu la lire." avoua-t-il finalement, détournant de nouveau le regard. Il pleurait à chaudes larmes et c'était difficile de se contenir. Mais l'arrivée d'un nouveau client mis un terme à ses retrouvailles aussi touchantes que destructives. Alors, reprenant un semblant de contenance, Adam se préparait à recevoir tôt ou tard le nouveau venu à la caisse, au comptoir. Son regard se reposa dans celui de la demoiselle. Il lui posa une question banale, stupide. Car il aurait dû connaître la réponse, s'il avait été un bon frère récemment. Mais voilà, Adam s'était toujours donné aux autres... A Chris ou à d'autres, si bien que lorsque le choc était arrivé, il ne savait même plus comment s'occuper de lui-même. Une chance que la prière l'avait soutenue, sinon, s'il n'avait pas sa Foi, il aurait plongé, inéluctablement, vers l'obscurité.

"Oh, c'est chouette." commenta-t-il. Ainsi, les parents avaient accepté qu'elle aille travailler en parallèle de ses études? C'était une bonne chose. Elle ne serait pas complètement dépendante de leur père, très exigeant. "Tu t'y plais?" ajouta-t-il doucement.

Elle indiqua ensuite qu'elle finissait à 20h30. Ce n'était pas dans si longtemps. Et Adam sourit, sincèrement cette fois, même si son sourire n'était pas aussi pur et lumineux qu'il l'était il y avait de cela dix ans. "Tu...Je... Je pourrais venir te chercher et on irait ensemble à la maison." Et voilà, la proposition était lancée. Voir sa famille, faire face. Mais il serait bien plus fort, il y arriverait mieux, à faire preuve de courage, en compagnie de sa petite-soeur.

Ce fut à cet instant que le client inconnu vînt régler ses achats. Adam tenta de faire vite, il désirait encore discuter avec Chris, lors de ces retrouvailles hasardeuses... Et il ne leur restait pas tellement de temps, la pause de la jeune femme ne leur donnait pas loisir de beaucoup papoter...
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Lun 14 Oct - 11:47

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samedi xx octobre 2019 • north derry • dans la supérette où travaille Adam

Bien sûr que je me suis sentie abandonnée ! Je ne doute pas cependant que ça lui fasse mal à entendre - ou alors il n'est vraiment plus le frère que j'ai connu. Mais les larmes qui roulent sur ses joues comme les miennes m'encouragent à croire qu'il reste un peu de ce qu'on avait, avant. Même si visiblement, je ne peux plus le toucher sans qu'il me fuie.

"Je suis désolé... Je... J'ai eu des problèmes. Je n'ai même pas pu la lire."

Je fronce les sourcils. Il n'a même pas pu la lire ? Ou il n'a pas voulu ? Le doute s'insinue dans mon esprit. S'il n'a pas pu la lire, qu'est-ce qu'il s'est passé de si grave pour qu'il en soit empêché ? Je ne suis pas rassurée pour le moins du monde, partagée entre beaucoup trop d'hypothèses et d'émotions. La colère et la peine d'avoir été reléguée en arrière-plan, la crainte et l'angoisse de le savoir dans une situation délicate, l'amertume de l'impuissance comme j'ignorais tout et n'ai rien pu faire pour l'aider.

Il me faut quelques secondes pour reprendre un semblant de contenance et une conversation banale quand il me demande finalement si je suis dans ce quartier maintenant.

"Oh, c'est chouette."

C'est surréaliste. Complètement surréaliste. Comment peut-on en être là à se parler de tout et de rien en somme, comme si ces dix années d'absence n'avaient pas existé, comme si ce dernier moi de silence n'avait pas eu lieu, comme s'il ne venait pas de soulever un énorme lièvre en évoquant des problèmes dont j'ignore tout ?

"Tu t'y plais?
- Hum... Oui... C'est... sympa."

Qu'est-ce que je peux répondre d'autre, hein ? J'en ai aucune foutue idée. Je sais juste que j'ai précisé mon heure de fin de journée dans l'espoir qu'il attrape la perche tendue, sans trop vouloir imposer le mouvement, si bien que je suis soulagée qu'il s'en saisisse.

"Tu...Je... Je pourrais venir te chercher et on irait ensemble à la maison.
- Euh... Ouais. Ouais ça serait chouette."

Le client qui venait d'entrer s'approche du comptoir et moi je recule d'un pas, inspire un bon coup comme si ça pouvait effacer les restes de larmes au coin de mes yeux.

"Je... Je t'attends devant à 20h30 alors... 35, le temps que je vérifie que j'ai bien fermé mon guichet..."

Un autre pas en arrière, mal assuré. Je suis en train de prendre la fuite. Je suis en train de prendre la fuite face à mon si cher frère. J'aurais jamais pu imaginer ça.

"Je... Je dois y aller... A tout à l'heure..."

Et même si je m'efforce de ne pas trop courir vers la sortie, il est clair que mes pas sont beaucoup trop empressés pour être naturels. Et dès que je suis hors de portée de voix, de vue, je m'isole dans un coin pour laisser d'autres larmes couler, les dernières pour l'heure, avant que je ne recompose mon visage pour faire face à mon boss et les clients du ciné...

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Lun 14 Oct - 17:16

Elle avait toujours été la prunelle de ses yeux, alors, pourquoi? Pourquoi était-ce si compliqué de lui dire ce qu'il ressentait? Et surtout, pourquoi était-ce si dur de lui avouer ses déboires? Sans doute parce qu'il n'avait aucune envie de les revivre. En parler, cela ferait resurgir des images qu'il aurait préféré oublier à tout jamais. Et puis, c'était sa Chris... Il était le grand-frère, il était censé la protéger et non le contraire. Puis, de toute façon, que pourrait-elle y faire? Elle souffrirait, parce qu'elle l'aimait, et ce serait tout.
L'atmosphère était étrange. Ce n'était pas du tout ce qu'il avait imaginé de leurs retrouvailles... Leur conversation bifurquait sur la banalité même... Sur la pluie et le beau temps, en somme. Rien de folichon, alors qu'ils avaient certainement tous les deux tant de choses à se raconter. A vrai dire, notre cher Adam avait eu très rarement l'occasion de revoir sa soeur...

Finalement, il tendit la perche tendue, demandant à ce qu'elle l'accompagne voir les parents. Là non plus, il n'avait pas imaginé son retour à la maison de la sorte, mais il ne pouvait tout simplement pas se fermer à cette proposition. Sinon, il perdrait Chris pour toujours. A présent qu'il l'avait retrouvée, même s'il ne parvenait pas à la prendre dans ses bras, il devait la garder près de lui. Il était son Adam et elle était sa Chris.

Il baissa la tête, essuya ses larmes, tandis que le client inopportun venait régler ses achats. Malgré sa rapidité, il ne put retenir sa petite-soeur, qui lui donne rendez-vous au cinéma, avant de quitter simplement les lieux. Adam la suivit du regard, ne sachant que dire. Alors, il garda le silence. Un petit sourire apparut sur ses lèvres. Cela ne s'était pas si mal passé, n'est-ce pas? Elle ne le haïssait pas... Elle l'aimait toujours, et était même heureuse de se présenter à son bras chez les parents. Bref, elle n'avait pas honte, malgré tout. Elle le soutiendrait, il en était certain.

Finalement, l'heure indiquée arriva. L'après-midi avait semblé extrêmement longue à notre quadragénaire, qui n'avait qu'une hâte: retrouver Chris. Lorsqu'il fut présent, devant le cinéma, la tête basse et les mains dans les poches, il attendit sagement qu'elle ne sorte de la bâtisse. Lorsque la jeune femme se trouva devant lui, il sourit, avec sincérité, mais un faible éclat.
"Ca s'est bien passé?" demanda-t-il finalement. Il la laissa répondre, avant de prendre une grande inspiration, puis de lâcher un soupire. "Tu es sûre que... Tu veux affronter les parents avec moi?" l'interrogea-t-il ensuite. Elle n'était pas obligée, et il comprendrait si elle le laissait seul, finalement...
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Mer 16 Oct - 11:07

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il n'y a pas de consolation plus réconfortante que celle qui se trouve dans les bras d'une soeur
samedi xx octobre 2019 • north derry • dans la supérette où travaille Adam

Je me suis enfuie, ni plus, ni moins. Je me suis enfuie pour échapper à toutes les émotions que je ne peux pas laisser transparaître, pas maintenant, pas derrière mon guichet ou devant le sien, pas alors qu'il y a tant de témoins potentiels... et que je ne peux même pas me blottir dans ses bras. Mais je me suis enfuie avec la promesse de le revoir tout à l'heure, et pendant tout le temps de ma présence au guichet, je n'ai pas arrêté de penser à lui.

A ce qu'il a dit, à sa réaction quand j'ai touché sa joue, aux larmes dans ses yeux. Je me pose mille questions, mais je sais que j'aurai pas la réponse si facilement. Et pas devant nos parents, ça, c'est une certitude.

Je compte les minutes et les heures, et ça ne me ressemble pas vraiment. Mais aujourd'hui n'est pas un jour comme les autres, et quand la pendule indique vingt heures trente précises, je file aux toilettes des femmes me changer, et enfiler la tenue dans laquelle les parents m'ont vue partir... et qui ne correspond en rien à ce que je porte quand je suis vraiment moi. J'attache mes cheveux en une queue de cheval sage, chaque mèche disciplinée en arrière et soupire devant le miroir. C'est l'heure de vérité, et une légère appréhension m'étreint : et s'il ne venait pas, finalement ?

Je suis un peu fébrile en sortant du cinéma, mais un sourire illumine mon visage dès que je distingue sa silhouette. Il n'a pas l'air très rassuré, la tête basse et les mains dans les poches, mais son visage aussi s'éclaire quand il me remarque, et ça me fait chaud au coeur. Même si je l'ai connu avec des sourires plus radieux, il me semble... ou peut-être que mes souvenirs lointains ont été enjolivés par ma mémoire ? Après tout, dix années ont passé...

"Ca s'est bien passé?"

Je hoche la tête, mais queue de cheval se balançant derrière moi.

"Oui, oui, rien à signaler. Ca se passe toujours plutôt bien, et puis c'est un petit ciné, c'est assez calme..."

Le silence s'impose quelques minutes comme on marche doucement à travers les rues de Derry, côte à côte, jusqu'à ce qu'il soupire, et me pose une question qui me fait hausser un sourcil.

"Tu es sûre que... Tu veux affronter les parents avec moi?"

Je m'arrête pour lui faire face, le regarde droit dans les yeux.

"Avec toi, j'affronterai n'importe quoi. On sera toujours ensemble, tu te souviens ?..."

J'ai pas envie de faire taire la petite fille que j'ai été, celle qui a tellement attendu son grand frère. Il est là maintenant, et je suis plutôt contente qu'elle existe encore un peu, quelque part au fond de moi. Même si ce n'est plus qu'une petite partie de moi, parce que j'ai changé, en dix longues années, et il en a eu un aperçu tout à l'heure, mais... Mais je serai toujours sa petite Chris. Et rien ne m'empêchera d'être à ses côtés quand on passera la porte de la maison Kaczmarek.

"Prêt ?..."

J'inspire profondément moi aussi, sur le pas de la porte, comme je m'apprête à entrer chez nous. Et quand j'ouvre sur un couloir encore désert, pour le laisser passer, j'élève la voix.

"Mamma ! On est rentrés..." *

On, pas je.
Et les secondes paraissent interminablement longues comme j'attends de voir le visage de ma mère apparaître, plus ou moins consciemment positionnée presque en rempart devant mon frère.

* en italien

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Mer 16 Oct - 20:42

Adam avait une énorme appréhension quant à ces retrouvailles. Il ne savait même pas comment Chris réagirait en le voyant devant son lieu de travail. Certes, c'était elle qui l'avait proposé, mais si... si elle avait changé d'avis? Après tout, en quelques heures, elle avait eu le temps de se poser un bon nombre de questions, de revoir les choses sous un angle de vue différent et peut-être qu'elle n'avait plus aucune envie de le voir. Après ce qu'il avait dit, ce qu'il avait fait. Le fait qu'il se soit caché d'elle pendant plus d'un mois, qu'il n'ait pas lu sa dernière lettre. Le fait qu'il l'ait repoussé lorsqu'elle avait posé sa main contre sa joue, dans l'espoir de le réconforter. Chris n'était pas idiote et elle le connaissait très bien. Elle devait sentir qu'il avait changé. Et il avait sans doute changé en mal. Il n'était pas l'homme qu'on attendait tous qu'il soit. Le quadragénaire était une déception ambulante. Enfin, c'était ainsi qu'il se voyait, là, à présent.

Un sourire apparut sur ses lèvres lorsqu'il aperçut la demoiselle. Elle aussi semblait heureuse de le voir. Ouf, une crainte en moins. Il posa tout de même la question et la réponse le rassura.
Il sourit de plus bel. "Oui, toujours ensemble." affirma-t-il. Promesse qu'il avait faite à une petite fille, il y avait de cela des années, qu'elle avait gardé en elle, source de toute son espérance. Et il avait fini par la décevoir, récemment. Trop concentré sur lui-même pour penser à elle. Égoïste. Lâche. Les mots s'entassaient dans son âme, dans sa tête et ils lui faisaient énormément de mal.
Le chemin de retour se passa somme toute dans un silence presque solennel. Bien sûr, ils échangèrent quelques mots, mais c'était bien loin d'une conversation fantastique que l'on pourrait espérer lors de telles retrouvailles.
Finalement, ils se retrouvèrent sur le pas de la porte. Un dernier regard échangé et ils se jetaient à l'eau.

Adam ne dit rien, laissant à Chris le soin de signaler leur présence. Leur mère finit par sortir de la cuisine et blêmit en apercevant l'aîné de ses enfants. Elle posa une main contre sa bouche.
"Ce n'est pas possible." laissa-t-elle échapper en italien. A la maison, avec la maman, on parlait presque exclusivement en italien..
"Bonjour mamma..." déclara simplement notre quadragénaire, restant près de la porte, derrière sa soeur. La mamma se déplaça, comme dans un rêve, avant de venir poser ses deux mains contre les joues de son fils. "Mon fils, mon enfant... Qu'est-ce que tu fais là? Quelle surprise!" dit-elle avec force et enthousiaste. Elle suait la joie par tous les pores de sa peau. Mais Adam, lui, attrapa ses mains pour les ôter de ses joues. Même un contact avec sa propre mère, il ne pouvait pas le supporter, quel fils indigne! D'ailleurs, il baissa les yeux, évita  de façon absolument pas discrète l'étreinte que sa génitrice voulait exercer sur lui, se dirigeant vers le salon...

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Dim 3 Nov - 17:37

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samedi xx octobre 2019 • north derry • dans la supérette où travaille Adam

Oh de questions, je m'en suis posées des milliers. Mais ça ne m'empêche pas d'être heureuse de retrouver mon frère, quand bien même une pointe de rancoeur reste ancrée dans mon coeur. De rancoeur, et d'appréhension. Je ne sais pas ce qu'il se passe, ce qu'il s'est passé, mais je sais que les choses ne sont plus comme avant. Qu'elles ne le seront peut-être plus jamais. Ca me vrille le coeur, de le sentir si loin, alors qu'il est maintenant si proche. D'être restée dans l'ignorance si longtemps. Mais le repousser ? Jamais de la vie, et il suffit de ces trois petits mots pour me revigorer un peu.

"Oui, toujours ensemble."

Le fait qu'il s'en souvienne, qu'il le confirme, réchauffe mon âme blessée par les premières minutes de nos retrouvailles, plus froides que j'aurais jamais pu les imaginer, et me donne le courage de pousser la porte de la demeure familiale.

"Ce n'est pas possible.
- Bonjour mamma...
- Mon fils, mon enfant... Qu'est-ce que tu fais là? Quelle surprise!"


L'émotion de notre mère emplit toute la petite pièce, mais quand je la vois me contourner pour venir prendre le visage de mon frère dans ses mains, c'est comme si à nouveau, un vent glacial soufflait dans notre entrée. Il détache ses mains de son visage, baisse le regard comme pris en faute et évite de croiser nos yeux. Je fronce les sourcils un instant, mais recompose un masque neutre, presque souriant bien que ce soit factice, pour interpeller notre mère.

"Viens, Maman, on va faire la surprise à Papa. Il est dans le salon ?..."

La question est presque rhétorique, notre père siège toujours au même endroit, comme le patriarche qu'il a toujours été. Et la surprise est de taille pour lui aussi, comme Adam paraît devant ses yeux. L'étreinte sera évitée à nouveau, j'en suis d'ores et déjà persuadée. Pourtant, notre famille, aussi slave que latine, est plutôt portée sur les embrassades, d'ordinaire.

"Ca se fête, n'est-ce pas ?... Qu'est-ce que vous voulez boire ?"

Je me lance, pour détourner l'attention, la focaliser sur autre chose que la distance que mon frère met entre nous tous. Ma mère attrape au vol la suggestion, et s'élance en cuisine pour finir de préparer le repas et s'affairer à rajouter des plats au menu - jour de fête oblige. J'assiste aux préparatifs, fais des allers-retours nerveux entre la cuisine et le salon, amenant verres et boissons, posant des questions anodines sur qui préfère quoi, pour éviter que les questions délicates ne tombent tout de suite sur le tapis. Pourtant je ne fais que repousser l'échéance, et une fois que nous nous trouvons tous les quatre dans le salon, ma mère encore debout prête à faire à nouveau la navette vers la cuisine, je ne doute pas une seconde de ne plus rien pouvoir faire pour empêcher les explications d'être demandées... Ni les révélations d'être exposées. Après tout, Adam ignore encore que je suis fiancée...

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